Monk révèle que l'exposition est basée sur None of the Buildings on Sunset Strip, une collection de photographies qu'il a réalisée à Los Angeles en 1997. Cette série a été à son tour inspirée par le célèbre livre d'Ed Ruscha, Every Building on the Sunset Strip (1966), dans lequel l'artiste descendait Sunset Boulevard et prenait des photos en noir et blanc avec un appareil motorisé. À l'époque où il se trouvait à Hollywood, écrit Monk, « Los Angeles semblait contenir un côté plus humain dans l'art des idées... ce qui paraît plutôt ironique lorsque l’on pense à Los Angeles... ses voitures et ses autoroutes, ses vedettes de cinéma et ses rêves déchus… ».
C'est peut-être la raison pour laquelle son Sunset Boulevard nous fait un clin d'œil. L'imagerie de Monk fait écho à ce sentiment de rêves déchus. Un tapis rouge est disposé tout autour de l'installation. En le suivant, nous passons devant des bouteilles vides de Poland Spring, des cactus en pot et des boîtes de céréales, un dessin au pochoir du Rabbit de Jeff Koons couronné par une étagère de Chapstick et de sauce piquante Tapatío, et même un communiqué de presse des peintures et dessins de Basquiat 1980-1988 de la Gagosian Gallery.
Depuis Paris, nous interprétons l'expérience de l'artiste à Hollywood avec une distance critique. À la Dvir Gallery, nous nous promenons le long d'un boulevard qui a été reproduit maintes et maintes fois dans les œuvres d'art et le cinéma, un point de repère qui nous est familier et auquel beaucoup aspirent. Sur des feuilles d'aluminium légèrement réfléchissantes, l'artiste nous invite à regarder la rue sous un angle différent.
METALLIC SUNSETS de Jonathan Monk plaira à tous ceux qui s'intéressent à l'art contemporain, en particulier à la photographie et à la culture cinématographique des années 60, et à la culture américain.
